Pendant ses études postdoctorales à l'Université Laval, Dre Mariana Royer a été appelée à rédiger plusieurs documents et à présenter plusieurs conférences au Québec pour le compte de l'industrie forestière dans le domaine des extractibles forestiers. Voyant la sous-exploitation des écorces forestières, l'intérêt des autorités québécoises de développer la filière de la chimie verte et la demande de plus en plus croissante du marché mondial, Dre Royer, experte dans les extractibles d'essences forestières a eu l'idée de contribuer activement au développement de cette filière au Québec.

L'entreprise Les laboratoires Bio ForeXtra inc. est donc née du besoin:

• de l’industrie forestière de se positionner rapidement sur de nouveaux marchés pour créer de la valeur ajoutée à sa ressource. Dans ce contexte, la valorisation de la biomasse forestière incluant les résidus de première et deuxième transformations du bois est devenue une avenue incontournable pour planifier un avenir créateur de richesses et d'emplois durables.

• de l'industrie chimique de trouver de nouvelles alternatives "vertes" pour la conception, la formulation et la fabrication de produits variés trouvant des applications sur divers marchés dont certains sont considérés à haute valeur ajoutée: chimie de spécialité, produits de commodité industrielle,  produits cosmétiques et cosméceutiques, produits destinés à la nutrition humaine et animale, produits de santé naturels.

 

L'industrie forestière

 

Depuis quelques années, l’industrie forestière connaît une crise sans précédent et souhaite se diversifier. Le livre vert du MRNF « La forêt pour construire le Québec de demain » publié en 2008 conseillait notamment d’ « adopter une stratégie de développement industriel axée sur des produits à forte valeur ajoutée »[1].

L’industrie forestière produit une quantité importante de résidus au cours de toutes les étapes de la transformation du bois (écorces, copeaux, sciures, nœuds etc…). Ces résidus sont principalement brûlés pour produire de l’énergie ou sont simplement enfouis sur des sites spécifiques, ce qui causent de gros problèmes environnementaux (pollution des nappes phréatiques).

L’extraction de ces résidus doit être aujourd’hui considérée telle une étape fondamentale avant de tout brûler. Les écorces, par exemple, contiennent de fortes teneurs en composés actifs et les rendements d’extraction peuvent aller jusqu’à 20-30% de la matière sèche dans certains cas.

L’industrie forestière dispose donc d’une ressource importante à valoriser. Elle connaît sa matière première, les méthodes de récolte et de conditionnement. Cependant, il existe peu de connaissances scientifiques quant à la nature des extractibles présents dans les tissus des essences forestières d’intérêt commerciales et le besoin en R&D est important.

 

 

 

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[1] MRNF (2008) Document synthèse du Livre vert « La forêt pour construire le Québec de demain »



L'industrie des produits naturels

 

L’industrie des produits naturels touche plusieurs marchés tels que les cosmétiques, les cosméceutiques (nouveaux agents associant un effet cosmétique et thérapeutique), les nutraceutiques, les produits de santé naturels ou encore l’agro-alimentaire. Elle inclut également l’ensemble des marchés de produits de commodité pour lesquels l’industrie recherche aujourd’hui des alternatives vertes aux composés pétrochimiques ou synthétiques nocifs pour l’environnement (biolubrifiants, biodétergents, biopesticides etc.).

La tendance « au naturel » et l’emploi de la chimie « verte » est irréversible. Le retour au naturel et à l’authentique représente une tendance de fond dans le mode de consommation des individus soucieux de leur impact humain et environnemental. La demande pour les molécules naturelles est croissante et touche autant les produits de spécialité tels que les lubrifiants, détergents etc. que les produits de chimie fine (cosmétiques, nutraceutiques etc.) et de commodité (matériau, polymères, intermédiaires chimiques etc.).